Page:Euripide - Théâtre, Artaud, 1842, tome 2.djvu/166

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Non, Talthybius, elles ne mettent pas le feu ; mais c'est ma fille Cassandre qui, dans le transport de son délire, s'avance vers nous à pas précipités,

CASSANDRE.

[308] Faites place, attention ! je porte la torche sacrée, je l'agite ; voyez, j'éclaire ce temple de sa lumière. O hymen ! ô roi hyménée! Heureux l'époux ! heureuse aussi l'épouse, moi qui dans Argos vais former une noble union. Ô hymen ! ô roi hyménée ! Ma mère, puisque, vouée au deuil et aux larmes, tu déplores sans cesse la mort de mon père et la ruine de notre patrie, c'est à moi d'allumer pour mes noces le flambeau sacré et d'en faire briller l'éclat, O hymen ! ô hyménée ! Répands la lumière, ô Hécate, comme c'est l'usage, dans tes noces d'une vierge, et que tes pieds frappent la terre en cadence. Conduis le chœur ( Évan ! Évoé (26) ! ) comme au temps des prospérités de mon père. Notre chœur est sacré ; conduis-le, ô Phébus ! célèbre-le en l'honneur de ta prêtresse dans ton temple entouré de lauriers (27). Hymen ! ô hymen ! hymen ! Ma mère, préside aux danses solennelles, frappe la terre en cadence, et règle sur mon exemple tes pas et tes mouvements. Que vos voix réunies s'élèvent en l'honneur