Page:Euripide - Théâtre, Artaud, 1842, tome 2.djvu/174

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Pallas : les Phrygiens tombent égorgés au pied des autels ; dans l'intérieur des maisons les jeunes guerriers immolés isolément, voilà les exploits dont la Grèce triomphe, et qui plongent notre patrie dans le deuil.

LE CHOEUR.

[568] Hécube, vois-tu Andromaque qui s'avance sur un char étranger? Près d'elle, son cher Astyanax, le fils d'Hector, suit le sein maternel

HÉCUBE.

En quels lieux te conduit ce char, femme infortunée, entourée des armes d'Hector et des dépouilles de la Phry gie, conquises par la guerre, dont le fils d'Achille couronnera les temples de la Phthiotide ?

ANDROMAQUE.

Les Grecs, nos maîtres, m'entraînent à leur suite.

HÉCUBE.

Hélas!

ANDROMAQUE.

Pourquoi gémis-tu sur les maux qui ne sont qu'à moi ?

HÉCUBE.

Ah!

ANDROMAQUE.

O douleurs !

HÉCUBE.

Hélas !

ANDROMAQUE.

O calamités !

HÉCUBE.

Mes enfants !

ANDROMAQUE.

Nous sommes perdus.

{{personnage|HÉCUBE.