il attristé ton ame, ou quelque fâcheuse nouvelle te plonge-t-elle dans la douleur ?
Ô mon maître ! (ce nom te convient désormais) j’ai tout perdu, je succombe à mon désespoir.
Quel malheur t’est survenu ? quel accident t’arrive ?
Ménélas… pourrai-je le dire ?… Hélas ! il n’est plus.
Je ne veux point me réjouir d’une nouvelle qui t’afflige, et qui cependant fait mon bonheur. Mais de qui le sais-tu ? est-ce Théonoé qui te l’a dit ?
Elle a confirmé le triste récit de cet homme, qui l’a vu périr.
Est-il donc venu quelqu’un qui t’annonce cette nouvelle ?
Il est venu. — Qu’il s’avance, je désire le voir.
Qui est-il ? où est-il ? que je m’assure de la vérité.
Tu le vois tremblant auprès de ce tombeau.
Ô Apollon ! de quels misérables vêtements il est couvert !
Hélas ! il me semble voir mon époux en ce triste état.
Quelle est sa patrie ? d’où vient-il en ces lieux ?