Page:Euripide - Théâtre, Artaud, 1842, tome 2.djvu/414

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Théoclymène.

Les Barbares immolent un cheval ou un taureau.

Ménélas.

Que du moins ton offrande soit digne d’un héros.

Théoclymène.

Je n’en manque pas dans mes riches troupeaux.

Ménélas.

On porte aussi un lit funèbre et sans corps.

Théoclymène.

On se conformera à cet usage : que faut-il ajouter encore ?

Ménélas.

Des armes d’airain : il les aimait beaucoup pendant sa vie.

Théoclymène.

Tous mes présents seront dignes des Pélopides.

Ménélas.

Joins-y les plus belles productions de la terre.

Théoclymène.

Avec quelles cérémonies jetez-vous ces offrandes dans la mer ?

Ménélas.

Il faut équiper un navire avec des rameurs.

Théoclymène.

À quelle distance du rivage le navire doit-il se tenir ?

Ménélas.

Assez loin pour que du bord on le perde de vue.

Théoclymène.

Quelle est la raison de cet usage chez les Grecs ?

Ménélas.

La crainte que les flots ne repoussent sur le rivage l’offrande expiatoire.