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Page:Europe, revue mensuelle, No 105, 1931-09-15.djvu/64

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rouleront dans un fleuve sombre qui, après les détours d’un décevant plaisir et du cauchemar, les ramènera vers les bords d’un jour pareil à d’autres jours, où leurs efforts aideront à créer un monde plus monstrueux qui les écrasera.

Dans une ville-qui se transforme, s’enfle, se pare, une vie pitoyable se traîne et continue. Ville pleine de passé et d’art, trop avide, alourdie d’une joie facile et de fragiles richesses. Je me penche sur elle sans tendresse pour entendre des plaintes au milieu des rires, pour trouver une voie lumineuse parmi des rues noires.

Eugène Dabit.