Page:Evariste Huc - Empire chinois ed 5 vol 1.djvu/26

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les idées nouvelles apportées par les révolutionnaires chinois deviendront-elles assez vivaces pour exercer sur les destinées de l’empire une influence considérable. Alors la Chine régénérée prendrait une physionomie nouvelle, et qui sait si elle ne finirait pas par se mettre au niveau des grandes nations de l’Occident ?

Ces prévisions, tout incertaines qu’elles sont, nous ont encouragé dans notre travail. Au moment, en effet, où la dynastie tartare-mantchoue menace de sombrer, alors que la Chine paraît être à la veille d’une transformation politique et sociale, nous avons pensé qu’il ne serait pas inutile de dire tout ce que nous savons sur ce grand empire. S’il doit complètement changer de face, au moins aurons-nous peut-être contribué à conserver une empreinte de son passé et à sauver de l’oubli ses vieux rites qui l’ont rendu, même de nos jours, incompréhensible à l’Europe. Pendant que l’insurrection travaillait à démolir, nous cherchions à construire ; et, si nous sommes parvenu à donner une idée exacte de la société chinoise, telle qu’elle s’est montrée à nous pendant nos longs voyages, notre but sera atteint et nous n’aurons plus qu’à dire comme