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CHAPITRE PREMIER.


Maladie dangereuse. — Prescription des mandarins. — Visite du médecin. — Théorie du pouls. — Médecins apothicaires en Chine. — Commerce des remèdes. — La maladie empire. — L’acupuncture. — Le trésor surnaturel des pilules rouges. — Médecine expérimentale des Chinois. — Origine et histoire du choléra-morbus. — Libre exercice de la médecine. — Bons effets des pilules rouges. — Guérison. — Terrible loi de responsabilité. — Tragique histoire. — Gracieuse attention du préfet de Kuen-kiang-hien. — Amour des Chinois pour les cercueils. — Voyage d’un malade à côté de sa bière. — Calme et tranquillité des Chinois au moment de la mort. — Visite à notre cercueil. — Départ de Kuen-kiang-hien.


On a coutume de dire que la santé est le plus grand de tous les biens que l’homme puisse posséder ici-bas. Les jouissances de la vie sont, en effet, tellement fragiles et fugitives, qu’elles s’évanouissent toutes à l’approche de la plus légère infirmité. Mais, pour l’exilé, pour le voyageur qui erre dans les contrées lointaines, la santé n’est pas seulement un bien, elle est un trésor inappréciable ; car c’est une chose amèrement triste et douloureuse que de se trouver aux prises avec une maladie sur une terre étrangère, sans parents, sans amis, au milieu d’hommes inconnus, pour lesquels on est un objet d’em-