Page:Evariste Huc - Empire chinois ed 5 vol 2.djvu/170

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« L’empire était plus riche avec moins de biens, sous les premières dynasties, parce qu’un moindre travail produisait plus par rapport au nombre des habitants.

« La population de l’empire est telle aujourd’hui, que l’intérêt pressant des besoins communs demande qu’on tire de la fertilité de la terre et de l’industrie de l’homme tout ce qu’on peut en tirer. Pour y réussir, il faut cultiver dans chaque endroit ce qui y vient le mieux, et travailler les matériaux où on les trouve. Le surabondant des consommations locales devient un secours pour les autres endroits, et c’est au commerce à l’y porter.

« La nécessité du commerce dans l’empire est égale à la nécessité des échanges, et l’utilité du commerce à leur utilité ; c’est-à-dire qu’il est d’une nécessité absolue et d’une utilité universelle et continuelle.

« Il faut distinguer dans le commerce les choses et les lieux. Sa totalité embrasse, dans les productions de la nature et de l’art, le nécessaire, l’utile, le commode, l’agréable et le superflu. H y a un commerce de familles à familles, dans le même endroit ; un commerce de village à village, de ville à ville, de province à province, et il est facile, continuel, universel, à cause de la proximité ; un commerce, enfin, de la capitale avec les provinces et des provinces entre elles quelque éloignées qu’elles soient les unes des autres.

« Si tous les biens de l’empire appartenaient à l’Etat, et que l’État fût chargé de faire le partage, il faudrait nécessairement qu’il se chargeât des échanges que fait le commerce en portant lu surabondance d’un endroit