Page:Evariste Huc - Empire chinois ed 5 vol 2.djvu/306

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chinoise en cette matière se trouve dans un vaste système de solidarité qui rend en quelque sorte chaque sujet de l’empire garant de la conduite de son voisin ou de son parent, de son supérieur ou de son inférieur. Les fonctionnaires publics sont principalement soumis à cette terrible responsabilité comme nous le verrons plus bas, et les simples particuliers n’en sont pas exempts. Ainsi, dans chaque division territoriale composée de cent familles, il y a un chef nommé par ses concitoyens pour veiller, avec six assesseurs, à la perception des impôts et à l’acquittement des autres droits et services publics[1].

Ce chef est responsable d’une foule de délits qui peuvent se commettre dans son district. Quand les terres sont mal cultivées, la peine qu’il encourt flotte entre vingt et quatre-vingts coups, suivant l’étendue du terrain en contravention[2].

Voici ce qu’on trouve au chapitre premier du tome second : Le crime de haute trahison est celui qu’on commet, soit contre l’État en renversant le gouvernement établi, ou en essayant de le faire, soit contre le souverain en détruisant le palais dans lequel il réside, le temple où sa famille est adorée, ou les tombeaux dans lesquels reposent les restes de ses ancêtres, ou en tentant de les détruire.

« Toutes les personnes qui seront convaincues d’avoir commis ces forfaits exécrables, ou d’avoir eu le projet de les commettre, subiront la mort par une exécution lente et douloureuse, soit comme partie principale ou comme complices.

  1. Tome I, p. 152.
  2. Tome I, p. 174.