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VOYAGE À VÉNUS

observe une dame qui a de fort beaux cheveux, rangés à peu près comme ceux de l’actrice.

« — Peut-être sa mise n’est-elle pas assez riche pour représenter une comtesse, ajoute une quatrième, dont les oreilles scintillent de rubis et dont le cou est baigné d’une rivière de diamants.

« — Qui donc est dans cette loge, poursuit-on, n’est-ce pas la petite baronne de B… ?

« — Précisément ; avec son mari. Doit-elle s’ennuyer !

« — Je le crois ; d’autant plus que son cousin, le jeune marquis de R… est en face, dans la loge de madame de M…

« — La robe de la baronne n’est pas mal.

« — Elle l’avait déjà la semaine dernière.

« — Vous croyez ?

« — J’en suis sûre ! je l’ai lorgnée pendant tout un acte.

Etc. etc.

De la pièce pas un mot.


À l’entr’acte suivant, nous nous rendîmes au foyer, qui, bien que très-spacieux, était rempli de monde : la facilité qu’on a de quitter et de regagner sa place, fait que beaucoup de gens ne manquent