missives du son qui provient du choc d’un caillou, sont précisément ces anneaux concentriques qu’on voit se développer autour du point d’ébranlement ? mais il ne saurait en être ainsi, car le son, qui parcourt dans l’eau 1435 mètres par seconde, se propage infiniment plus vite que ces cercles liquides dont l’œil aperçoit le développement successif. Ainsi, d’après votre hypothèse, un seul et même choc produirait autour de lui, dans l’eau, deux mouvements de vitesses profondément différentes, et l’ondulation qui aurait le plus de portée serait précisément celle qu’on ne verrait pas ! Le même phénomène d’un double mouvement existerait encore dans l’air où le souffle qui produit un son ne devient sensible sur les objets environnants qu’un peu après que le son y est parvenu.
« Aussi, aurions-nous assez de tendance à penser que le son est une sorte d’électrisation spéciale due au frottement réitéré des molécules du corps mis en mouvement vibratoire, laquelle serait douée d’une certaine force de commotion sur certaines substances, dans des conditions déterminées, et se propagerait, non par les intermittences des ondes, mais d’une manière uniforme et continue, comme le feu dans une traînée de poudre ou l’électricité dans un corps conducteur. Pouvez-vous d’ailleurs expliquer