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VOYAGE À VÉNUS

fond de la langue scientifique. Seulement, vous admettez que, selon les cas, les vibrations sont plus ou moins nombreuses, plus ou moins rapidement transmises, celles-ci perpendiculairement au rayon, celles-là dans le sens du rayon ; comme si ces différences de détail pouvaient rendre compte de tant de phénomènes qui nous impressionnent si diversement !

« Observez qu’en certain cas ce semblant même d’explication vous échappe. Ainsi par exemple, tout le monde sait que la chaleur et la lumière du soleil arrivent à nous dans le même temps. Or, je me demande pourquoi ces deux agents, issus des mêmes vibrations d’un foyer et voyageant si bien de compagnie, produisent sur nos sens des impressions dissemblables, et se montrent quelquefois, isolés l’un de l’autre. Je me demande aussi comment, en présence du vide de l’espace, vous expliquez la transmission du mouvement vibratoire depuis les astres jusqu’à nous. Il faudrait un agent intermédiaire.

— Évidemment ; mais cela ne nous embarrasse pas. Nous supposons l’existence d’un fluide éminemment élastique et subtil que nous appelons éther, et qui se trouve répandu dans tout l’espace céleste, dans l’air, dans l’eau, le verre, le diamant…