Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/100

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Et maintenant, (Ormizt), qui était si fort et si sage, (plus) que son père, se trouve plus dupe, parce qu’il a été trompé par le perfide, en ce qu’il a révélé la pensée de son père à celui-là avec lequel il devait avoir une inimitié implacable, et non pas amitié.

Puis encore, s’il fallait trouer le ventre de la mère, et en sortir, c’était à lui, (Ormizt), qui connaissait la pensée de son père ; car ainsi, il allait le premier (se présenter), et prenait le royaume, et non pas à Arhmèn, qui ne savait pas la pensée du père, et n’était point (destiné) au trône. Mais, si (Arhmèn) troua le ventre (de sa mère), il fit peut-être même périr sa mère. Il faut s’enquérir si vraiment (Ormizt et Arhmèn) eurent une mère.

Mais, d’où serait-il évident qu’ils avaient une mère, surtout parce qu’ils disent que, tandis qu’il n’y avait encore rien, ni cieux, ni terre, Zérouan seul était ? Ce qui est bien digne de risée, (c’est) que : il serait père, et (il serait) mère ; le même (individu) aurait projeté le sperme, et l’aurait recueilli. Et ce qui est encore plus pitoyable : Quand Arhmèn, disent-ils, eut troué le ventre (de sa mère) et vint se présenter devant son père, le père ne le reconnut point. Comment ne le connaissait-il pas, puisqu’il n’y avait personne, quand lui-même était seul ? N’était-il donc pas évident que celui qui vint à lui était un de ses enfants ? Et il se trouve encore une chose plus pitoyable que la pitoyable (proposition ci-dessus), c’est que celui-là (Arhmèn) connut celui-ci