Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/105

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ont fait (le soleil), et, comme par écrit ne sont pas (consignées) les religions, tantôt ils disent cela, et par là ils trompent, et tantôt (ils disent) ceci, et par cela même ils abusent les ignorants. Mais, si Ormizt était Dieu, de rien il pouvait faire les astres, comme les cieux et la terre, et non pas par suite d’un commerce infâme, ou bien d’un manque de juge.

10. Puis ils disent encore une autre chose, qui n’est pas du tout croyable ; (ils disent que :) comme mourait Ormizt, il projeta son sperme en une source, et près de la fin, de ce sperme doit naître une vierge, et d’elle un enfant (issu), défait grand nombre des troupes d’Arhmèn ; et deux (êtres) de même espèce s’étant produits, battent ses troupes et les exterminent.

D’abord, par cela ils sont confondus ; car l’eau n’est pas conservatrice du sperme, mais (elle en est) destructrice ; et puis, sur un autre point, ils sont aussi battus : plutôt que de donner à une fontaine son sperme à conserver en vie, pourquoi (Ormizt) ne put-il pas lui-même se conserver en vie ; mais fils de ce Dieu bon, par le mauvais fils (Arhmèn) il fut exterminé. Il est évident que ceux qui, dans leur état d’abjection, ont vaincu (l’être) bon (Ormizt) et son fils, à la fin doivent dominer ceux qui comptent des troupes si innombrables.

Puis, si leurs dieux sont mortels eux-mêmes, comment auront-ils espérance de la résurrection, et surtout d’une résurrection triple, qu’il ne faut pas réputer résurrection, mais non-résurrection.