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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/104

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9. Puis ceux-là qui imputent à ces causes la création des (corps) lumineux, contournant cette assertion, introduisent une autre cause de l’existence du soleil ; Arhmèn, disent-ils, convia Ormizt à un repas ; Ormizt y étant allé, ne voulut pas manger que d’abord leurs fils ne se fussent battus ; et le fils d’Arhmèn ayant terrassé le fils d’Ormizt, (les deux pères) furent à la recherche d’un juge, et n’en trouvèrent pas ; puis ils firent le soleil pour qu’il devînt leur juge.

Là, ils disent Arhmèn inventeur de l’être du soleil ; ici, il est évident (qu’il ne fut que) cocréateur de la lumière ; et, s’il n’y avait pas là quelque autre être pour juge, ne pouvaient-ils pas (Ormizt et Arhmèn) aller près de leur père ou près de celui à qui le père et le fils (Ormizt) faisaient des sacrifices selon la fable ?

Et maintenant, comment étaient-ils ennemis l’un de l’autre, Ormizt et Arhmèn, eux qui, dans une même matrice reposèrent, et allaient au repas l’un de l’autre ; eux qui, par une mutuelle coopération, ayant créé le soleil, l’établissaient leur juge ? Or, en premier, un certain Zratachd (Zoroastre) attribue (le fait) au libertinage (disant que), du commerce incestueux avec la mère et la sœur, furent produits le soleil et la lune, afin qu’en voyant cela, sa nation (c’est-à-dire la nation de Zoroastre) se livrât sans réflexion aux mêmes turpitudes. Une autre fois, pour cacher cette honte, Zoroastre publie que, pour le (besoin de) jugement (Ormizt et Arhmèn)