Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/110

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considérables, mais même des (plus) infimes. Quoi de plus misérable que la puce et le rat ? et nous ne pouvons exterminer cette (engeance) ni l’expulser du monde. Il est encore quelque autre être dans les eaux, (fait), non pas pour satisfaire nos besoins, mais seulement pour nous tourmenter. Quand nous verrons que nous ne sommes pas capables de les exterminer, nous connaîtrons notre impuissance, et nous rabattrons de notre vain orgueil, et à celui-là seul nous donnerons la victoire, qui par des êtres infimes nous fatigue, et nous assujettit les plus grands animaux ; par exemple, les éléphants et les chameaux, et les lions, et les léopards, et les panthères, (animaux) dont Dieu façonne et apprivoise la moitié, pour (servir de) bêtes de charge, et l’autre moitié pour l’amusement (de l’homme).

12. Mais d’autres ont pensé différemment de Satan, (croyant) que Dieu même l’a fait mauvais.

Or, si Dieu l’a fait mauvais, pourquoi l’Église chasse-t-elle les démons ? Si vengeurs des maux ont été établis les démons, l’Église fait donc tort à ceux-là qui par eux sont admonestés, et s’oppose aux volontés de Dieu ; car (Dieu) a fait les démons pour la correction (de l’homme), et celui-ci les chasse ; mais ce pouvoir de les chasser, (l’homme) ne l’a pas de lui-même, mais de Dieu, (cela) est évident. Si le Seigneur n’avait d’abord soufflé son esprit sur les douze, et donné puissance aux soixante-dix (disciples), ils ne pouvaient chasser les démons ; bien plus, si (Dieu) lui-même savait les