Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/116

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créée de ses propres mains, et (sur laquelle) il a soufflé le souffle vital pour ainsi dire de sa propre bouche. Et par cela même, Dieu manifeste qu’il veut montrer l’homme plus honorable (que les autres créatures.)

Mais Dieu est au-dessus des corps articulés, cela est évident pour les (hommes) sincères ; et, si pour lui (homme) furent faites les bêtes féroces et les brutes, comme l’expérience des choses le montre, comment serait-il (arrivé) qu’aux cieux (ces bêtes) montassent, et y devinssent les causes de la naissance des hommes, (ces bêtes) qui sont aussi éloignées de la vitalité que (l’est) la torche, qui par les hommes est composée pour servir de lumière à la maison pendant la nuit ? Et des objets n’ayant pas vie, comment peuvent-ils devenir cause d’êtres vivants ?

Mais, si (les astres) n’étaient pas (des êtres) vivants, disent-ils, (les astres) ne seraient pas marchant, mais, puisqu’ils marchent, il est évident qu’ils sont vivants.

Or, qu’ils écoutent (ceci) : Si tout ce qui est marchant était vivant, donc les eaux qui marchent seraient réputées vivantes. Et le feu, à cause de son mouvement, serait considéré vivant. Et les airs, et les vents, à cause de leur souffle, seront censés vivants. Et les plantes, les pousses des herbes qui, quoique d’une marche lente, cependant par leur accroissement semblent (des êtres) ambulants. Or, comme tout ce qui est ambulant n’a pas la vitalité réfléchie et raisonnable, de même aussi ni le soleil,