Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/119

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leurs et les brigands peuvent renverser, lorsque, survenant, ils jetteront quelqu’un hors de ses biens et du soleil (de la vie) ; et si, d’après un ordre fixé, les choses se font, il ne doit pas (être permis) aux rois de donner des ordres de mort, ni aux juges de poursuivre et de faire périr l’homicide ; eux qui, en portant la peine de mort sur (les criminels), manifestent ainsi que les crimes des coupables n’arrivent pas selon un ordre fixé, mais d’après la violence de leur méchanceté.

Ou bien, quand un bandit fond sur un pays pour dépouiller le seigneur, et exterminer les habitants, qu’on ne rassemble point de troupes, qu’on ne forme point de légions sur légions pour chasser le brigand du pays ; mais qu’on lui donne (plein) droit (en disant) : Si les ordres du destin sont de laisser exterminer le pays par le brigand, pourquoi nous tournerions-nous contre ces ordres ? Mais en rassemblant des troupes, en chassant l’ennemi du pays, on montre que ce n’est pas d’après un ordre fixé que ces déprédations se commettent, mais d’après la violence du brigand qui, venu là par cupidité, saccage le pays, et le dépouille de ses biens et possessions.

16. Mais il faut aussi savoir que tout le dommage qui se fait par les malfaiteurs, par avance Dieu le sait.

Et s’il sait, disent-ils, les dommages qui doivent arriver (ou fondre) sur les hommes, pourquoi ne les empêche-t-il pas ?