Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/120

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Combien de dommages Dieu écarte des hommes ; cela non pour tous est évident, mais pour celui-là seul qui distribue (à tous) sa providence selon les besoins de chacun. Il abrége quelquefois le dommage (causé par) des malfaiteurs, de peur qu’ainsi il paraisse qu’il ne peut pas empêcher ce dommage. Puis il permet aussi au malfaiteur d’assouvir ses volontés (brutales) sur son compagnon, de peur que (lui Dieu) ne paraisse conduire par la nécessité les (êtres) raisonnables, mais (aussi), afin que par les œuvres de chacun apparaissent les manières d’être de chacun.

Et par avance (Dieu) sait tout, et cette prescience n’est point cause des maux ; car, quand quelqu’un verra son compagnon aller par des lieux à précipices, et dira que (cet homme) sera précipité, (ce quelqu’un) n’a pas été cause de la chute de son compagnon ; ni, quand quelqu’un verra son compagnon aller par des lieux infestés de voleurs, et dira que cet homme y trouvera sa ruine, ce (quelqu’un ne sera pas cause du dommage ; ni, quand quelqu’un verra le fils d’une noble personne en venir à la dissipation, et dira que ce (jeune homme) perdra les biens paternels, ce quelqu’un ne sera pas cause de la dissipation de ces biens ; de même aussi, la prescience de Dieu n’est pas cause des biens ou des maux.

Dieu sait tout par avance ; mais il est (des choses) qu’il veut, il en est qu’il ne veut pas. Il a voulu produire le déluge, et sa volonté n’était pas que l’homme