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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/126

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celui qui ne l’est pas ? Bien plus, il ne faudrait pas inculper le vice parce que Dieu l’aurait ainsi créé dès le ventre de la mère.

Donc, il est évident que ce dire de Dieu : * J’ai aimé Jacob et j’ai haï Ésaü, est bien savoir par avance que celui-ci (Jacob) serait aimable par ses mœurs, et celui-là (Ésaü) haïssable ; et comme, (en effet), par ses mœurs fut haïssable Ésaü, l’apôtre dit que : * Nul (ne soit) fornicateur et impur comme Ésaü ; et que nul, (comme une) racine d’amertume surgissant, n’opprime les autres ; et (Dieu) manifesta ainsi que d’après sa propre volonté tel fut Ésaü, et non par (l’effet de) la création de Dieu. Comme aussi ailleurs (l’apôtre) dit que : * Dieu a fait l’homme droit (et juste), et (l’homme) a médité des pensées de méchanceté. Et (Dieu) dit par son prophète : * Je t’ai plantée vigne délicieuse, et comment t’es-tu convertie pour moi en amertume, vigne inculte ?

18. D’où il est évident que Dieu fait belle la création de tous, et que de tourner au bien et au mal il a fait libre leur indépendance, afin que du côté qu’il voudra (chacun) puisse tourner, et selon ses œuvres reçoive une rétribution analogue. Que (l’homme) ne se conduise pas comme la brute, dont aucun acte n’est bon (et pour qui il n’y a) nulle espérance de rémunération, par cela même que c’est la brute, et qu’elle ne sait pas choisir et distinguer le bien du mal par la pensée, mais d’après ses instincts naturels. Par ces réminiscences seulement, (la brute)