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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/128

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des ânes sauvages à l’instinct vindicatif, (est propre) à couper les ânons dans le jeune âge. Et tous ces instincts sont naturels dans les brutes et non pas réfléchis ; ils ont été, par leur créateur, implantés en elles pour les disposer à (ce qui leur est) utile, et les détourner de (toutes choses) nuisibles.

19. Et non-seulement dans les brutes sont naturels ces instincts, mais aussi dans les hommes, eux qui sont doués de la parole et de la sagesse ; comme lorsque l’œil est en mouvement, c’est par l’effet d’un avertissement naturel pour voir quelque nouvelle personne, un signe (certain), disent ceux qui font souvent attention à cela. Lorsque, dans les reins ou autre membre, la chair est agitée, c’est un signe d’un homme montant à cheval, ou revêtu d’habits magnifiques, ou rencontrant un ami, ou recevant la bastonnade. De même aussi, quand le pied piquera ou la main, le premier (cas), disent-ils, est un signe de voyage ou de pluie, et l’autre (cas est un signe) de prendre de quelqu’un ou de donner quelque chose. De même aussi, éternuer et se mordre la langue, battement d’oreille, picotement de gosier, cela n’arrive point par le fait de quelque génie, mais par une influence naturelle que le créateur a implantée dans les membres, afin que, quand l’homme sera distrait de l’attention méditative, il soit entouré d’une influence naturelle.

Bâiller et s’étendre, comme l’ont pensé quelques-uns, ne vient pas du démon, mais de la mollesse et de la nonchalance du corps ; d’où (il suit que)