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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/161

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De même aussi, Pythagore n’ordonne pas de sacrifier les brutes aux dieux, comme s’il ne fallait sacrifier les dieux aux dieux ; car le souffle divin, dit-il, (est) dans les brutes. Et de là, il est évident qu’il ordonne d’adorer la terre, et de ne pas sacrifier.

C’était là une action extrêmement indigne de réputer immortel tout ce qui est au-dessus de la lune. Il montre que tout cela il le considérait comme dieux. Et de là, supposant mortel (ce qui est) en bas, il indiquait que le feu, et l’air et la terre, étaient des êtres vivant et mourant, mais n’ayant pas le sentiment de la vitalité, (le feu, l’air, la terre) ne prennent pas l’impression de la mort ; ce qui est le propre des (êtres) animés et non des (êtres) inanimés.

Et ce silence de cinq ans que Pythagore imposa à ses nouveaux disciples, quoique ce fût un exemple de grande patience, car ils ne pouvaient rien demander, mais seulement se taire, n’était pas très-utile ; car, si avant le temps (fixé) de cinq ans, quelqu’un de ces disciples mourait, quoique (à force) d’avoir bien et beaucoup écouté il fût devenu sage, lui-même ne jouissait pas de cette sagesse, car il ne pouvait parler, et personne autre (n’en jouissait), parce que personne n’entendait (parler) la sagesse.

Et ce qui est d’une inconcevable ineptie, ensuite, disent-ils, Pythagore se nomma lui-même Dieu, ce qui lui arriva surtout par orgueil, car il ne se con-