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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/167

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Comme l’apôtre, prenant sur lui tous les traits de l’humanité dit : * Quand j’étais enfant, comme un enfant je pensais ; mais, quand je fus homme, je laissai là l’enfance, pour montrer que le Christ vint au monde dans l’âge accompli (du monde), dans sa parfaite connaissance, comme dans ce monde on peut y arriver. Mais, à la jouissance de cette connaissance, le Christ se convia, lui et les autres, en disant que : * Maintenant nous savons peu de choses, mais quand viendra la consommation, nous verrons face à face.

D’où il est évident que, pour toute chose, Dieu est puissant, et à tout il suffit. Il pouvait même plutôt, dans les premiers âges de l’éternité, faire le monde, mais il a voulu ainsi, pour ne pas le faire ni trop tôt, ni trop tard, mais quand il était à propos et convenable, de peur que, en le faisant trop tôt, les êtres créés ne lui nuisissent, en pensant qu’ils lui étaient coéternels, et de peur aussi que, en le faisant tardivement, on (n’eût de lui) des soupçons de faiblesse, de projets indécis, de pensées premières, et médiales, et dernières.

De plus, l’homme, que Dieu a voulu faire héritier de tout, il ne l’a pas fait avant (de faire) l’héritage ; mais d’abord (il a fait) les cieux et la terre, les eaux et le feu, et l’air et l’herbe, et les plantes et les bêtes féroces, et les brutes et les oiseaux ; d’abord la maison, puis le tenancier de la maison ; d’abord les possessions, puis le possesseur ; d’abord les esclaves, puis le maître, de peur que, quand ensuite