Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/169

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Il n’a besoin de personne, il ne prend rien de personne, et n’attend rien de personne ; mais il a en lui-même suffisamment tout pouvoir de faire, et d’établir tout, et de (le) conserver intact. Il n’a personne avec lui associé, comme frère, ou comme compagnon, ou comme un coopérateur étranger ; mais (il a) seulement sa puissance et sa sagesse qui est née de son essence, et (lui est) coéternelle, et l’esprit de sa nature qui (procède) de lui, et est toujours auprès de lui, indestructible et sans division possible.

17. D’après tout cela, il est évident qu’aucun ὑλη, c’est-à-dire matière, n’était auprès de Dieu, d’où les sages de la Grèce disent qu’il a fait les créatures, d’elle (matière) les maux sont entrés dans le monde, comme disent les sectes qui d’eux ont pris des raisons (pour) diviniser la matière, et mettre Dieu opposé à Dieu. Et nul autre ne fut créateur des maux, comme les mages le débitent faussement (en disant) que Araman fit les maux ; mais un seul Dieu est créateur, (créateur) des biens, et non des maux, et créateur éternel ; car, tandis qu’il n’avait pas encore fait les créatures, il avait dans l’esprit, par la prescience, le plan de la composition des créatures. Et il ne fut jamais (un temps) où il n’était pas créateur, par cela même qu’il avait en lui la puissance suffisante à la production de tous.

Et bien des raisons étaient (devant) Dieu, pour qu’il vînt faire les créatures. D’abord la science de la vérité, il ne fallait pas la laisser inerte, de peur