Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/17

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le toit et le sol, pour dissiper, écarter l’obscurité et les ténèbres des deux grands vases (ou cavités supérieures et inférieures) : mais, pour lui (soleil), s’il est, s’il n’est pas, il n’en sait rien ; car il n’est pas du nombre des êtres raisonnables et intelligents ; de même aussi des autres créatures inanimées ; et soit l’eau, soit le feu, soit la terre, soit l’air, si elles sont, si elles ne sont pas, elles ne le savent point. Mais le service pour lequel elles ont été instituées, elles le remplissent incessamment, sous la direction de celui qui les a formées ; et nous, nous ne méprisons pas ces créatures, mais aussi nous ne leur rendons pas de culte ; mais, en les contemplant, nous glorifions leur auteur, leur créateur, parce qu’elles sont faites pour nos besoins et pour la gloire de leur organisateur.

Comment adorerions-nous le soleil, qui tantôt est appelé comme un serviteur à venir faire le service auquel il a été destiné, et tantôt fuit comme épouvanté et cède la place aux ténèbres pour remplir l’espace dans la grande maison (de ce monde), et de temps en temps tourne à l’obscurité pour la condamnation et la honte de ses adorateurs ; manifestant (et disant ainsi) : je ne suis pas digne, moi, d’adoration, mais celui-là (en est digne), qui me conserve, moi, et tout le jour lumineux, celui-là qui fait poindre l’aurore ; quelquefois il obscurcit le soleil, et celui-ci, être inanimé, semble crier d’une voix sonore : je ne suis pas digne de recevoir adoration, mais de provoquer adoration (pour Dieu) ; ou