Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/172

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toutes choses ? Il n’y avait rien de coéternel à Dieu, ni aucune matière d’où il ait pris et composé ses créatures ; mais lui-même est créateur de toutes natures ; et non-seulement il arrange les formes, mêle l’essence des êtres essentiels, mais encore il est l’auteur et créateur de l’existence des êtres existants.

Tel (est ce que) doivent dire les hommes touchant Dieu, et de ces histoires être les historiens. Par là Dieu est glorifié, et les hommes ne se nuisent point.

Mais, selon les mérites de Dieu, (quels sont les hommes) qui seront dignes d’être historiens de Dieu, si ce n’est les amis de Dieu, qui, pour l’amour de lui, ont méprisé la vie du monde, et, préférant la mort pour l’espérance de la vie qui est auprès de Dieu, se sont livrés à la perte du corps, (perte) d’où se trouve (résulter) le salut des âmes ?

Or, en vain les sages de la Grèce s’efforcent de discourir sur Dieu, par cela même qu’ils n’ont pu distinguer le créateur et les créatures, (ces sages) qui, (la raison) obscurcie par les ténèbres des démons, ont imaginé d’introduire plusieurs lignées de dieux innombrables.

Comme Hésiode, un certain sage d’entre eux, comptait beaucoup de générations de dieux, et Homère le rapsode, marchant à la suite d’Hésiode, en discours pompeux redit les mêmes erreurs, et beaucoup d’autres des philosophes, avec des paroles fabuleuses extravagant, promettent d’accomplir l’histoire de Dieu ; (ces gens), qui ne connaissent