Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/184

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Mais encore être joyeux, d’où était (venue cette disposition) au méchant, (lui) qui toujours était ténébreux et morose ? Ou, ruser, (d’où venait cette pensée) au juste, qui naturellement était très-juste, et animé de pensées d’équité, à qui il n’était pas possible de penser (et croire) seulement sienne (créature), l’homme créature (faite en) commun ? mais, comme juste, c’était un devoir pour lui de penser que : Comme nous avons fait l’homme ensemble, il nous faut aussi en commun jouir en lui ; mais (ce n’est) pas comme être infiniment juste, mais comme être rusé et soupçonneux (que), ayant pris l’homme à part, il le séduisait (en disant que) : Moi, je suis Dieu, et il n’y en a pas d’autre, hors moi. Et il convenait à Adam de dire que : Quand tu as voulu me faire, il était un autre Dieu, lorsque tu lui demandais de la terre, et, maintenant, comment veux-tu que je pense que je suis seulement à toi ; qui serais seul Dieu, et qu’il n’y en a pas d’autre ?

Mais peut-être (Adam) fut-il effrayé par l’annonce de la mort, que cependant il subit, qu’il le voulût ou qu’il ne le voulût pas. Et il ne savait pas cela, (le dieu des lois), que ὑλη lui dressait piége sur piége, engloutissait son nom unique au milieu de beaucoup de dieux, qu’il faisait le scandale de l’homme ; de ce dommage ne fut pas cause le dernier pécheur, mais (la cause fut) celui qui d’abord rusa ; car, s’il ne lui avait pas montré un tel art, ὑλη ne l’eût pas imaginé ; mais lui-même fut le pré-