Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/188

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(saints,) est appelé ciel, et tu trouves ce que dit le bienheureux apôtre : * Et il entendit des paroles indicibles que personne ne doit proférer. Quoique l’Apôtre fût un vase d’élection, cependant il était compagnon de Pierre, compagnon de joug des fils du tonnerre, coprédicateur avec Barnabé. Comment était-il (arrivé) qu’à lui seul il lui fallût entendre, et proférer des paroles indicibles, et à ses compagnons, non (cela n’était pas donné) ? N’y avait-il donc pas mêmes grâces en tous, et un seul et même esprit en eux ? Mais indicibles (étaient) ces paroles ; non pas qu’elles fussent pour lui possibles à dire, et, pour ses autres compagnons, indicibles ; mais, selon ce que, dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre dit : * Ce que l’œil n’a pas vu, que l’oreille n’a pas entendu, et qui n’est pas tombé dans le cœur de l’homme, (c’est) cela que Dieu a préparé pour ses amis.

Il est aussi (bon) d’entendre ainsi : * Non pas que moi j’ai été seul digne de ce mystère, moi qui suis le dernier des apôtres, mais, quoique Pierre, (lui) qui est le chef des apôtres, voie cela, il ne peut le redire ; quoiqu’il l’entende, il ne peut le raconter ; car inénarrables sont ces (choses) et au-dessus de l’intelligence et de la langue des hommes. Et pour cela, dit l’apôtre, * quoique j’aie vu, je ne puis raconter ; quoique j’aie entendu, je ne puis le redire.

Puis quel Dieu, des créatures de quel Dieu était le soutien, que (ces créatures fussent dans les tourments ou en paix ; ou, quant au passage de Jésus