Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/193

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Ô insensés ! comment n’avez-vous pas compris que le Père de Jésus est le maître de tout, par cela même qu’il lui a tout donné dans les mains ? Il est le maître du monde, et non pas celui que vous pensez, et qui n’était pas même ; car quiconque en dehors de lui est nommé Dieu, n’est pas naturellement Dieu. Et il est encore bien d’autres (choses) par lesquelles il est démontré que notre Seigneur est venu parmi les siens, et non parmi des étrangers ; et lui et son Père sont un seul (et même) maître du monde ; et de plus, par (l’exemple du) * blessé qui, pendant qu’il descendait de Jérusalem à Jéricho, fut blessé par des bandits, il est démontré que le Christ n’était pas un étranger pour le blessé, mais un voisin, un médecin. Comme aussi lui-même dit au pharisien : * Tu as jugé droit (et juste). Et par (l’exemple de) la brebis et de la pièce d’argent, qui étaient perdues et ont été trouvées, il est évident que chez les siens il est venu, et non chez des étrangers.

10. Puis cette autre parole de l’apôtre, qui est si justement dite, ils la renversent. Quand (dit l’apôtre) * il aura détruit tous les royaumes et toutes les principautés, car il lui faut régner, si bien que ses ennemis soient mis sous ses pieds. Et ils disent que le maître du monde se détruit lui-même, lui et son monde, dans l’éternité.

Ô insensés ! si dans sa main est (le pouvoir d’) édifier et (de) briser, et qu’il brise son monde parce qu’il devient vieux et caduc, pourquoi n’en fait-il