Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/200

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ser, par cela même qu’avec les pécheurs, et avec les publicains, et avec les pharisiens il mangeait et buvait. Et, (au sujet) de la Pâque, il disait à ses disciples : * J’ai désiré ardemment manger cette Pâque avec vous. Est-ce qu’au sujet de la Pâque ils diront que c’était du poisson, et non de l’agneau ? car le Christ mangeait indistinctement toute espèce d’aliments, comme il est évident dans l’Évangile.

Or, s’ils disent que le Christ, après sa résurrection, mangeait du poisson, et non de la chair, pour cela nous aussi nous mangeons du poisson, et non de la chair ; il faut dire que : ils ne doivent pas à présent manger de poisson, mais (seulement) lors de la résurrection, comme le Christ, après sa résurrection, mangea du poisson qu’il trouva chez des pêcheurs.

Mais le poisson est chair, cela à tous est évident ; car (tout être) qui a corps et sang, graisse et os, il faut qu’il soit charnu et vivant ; et il est un poisson sur les côtes duquel, comme sur les côtes du cochon, se trouve une épaisse couche de graisse, et le sang en jaillit autant que d’une brebis. Et ce poisson mange des aliments immondes que même les animaux féroces et les brutes ne mangent pas ; et ce poisson, il faut plutôt l’appeler bête féroce, lui qui mange indistinctement ses semblables ; et, comme bien plus pures que lui (poisson) sont les brutes, (quelques-unes) d’entre elles en sacrifices et holocaustes sont offertes à Dieu, et parmi les poissons, aucun.

Mais, dans ce symbole et exemple du grand mys-