Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/221

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pant) de la vérité. Et celui qui n’est pas (participant) de la vérité, ne peut posséder la vie dans l’éternité, mais dans l’ombre il se tient et dans les ténèbres il erre.

83. Et celui qui cultive ses propres volontés, ne peut accomplir l’œuvre mondaine, moins encore (l’œuvre) spirituelle, quoique dans de grandes fatigues il passe sa vie, il ne peut arriver à la règle religieuse. Obéissant, quoique mou et lâche, il est religieux, (c’est vrai, mais) il est en servitude dans la maison de Dieu.

84. L’abeille inoccupée vaut mieux que la guêpe en travail.

85. Celui qui s’est renoncé lui-même, et sous le joug du commandement est entré, en portant la croix du Christ, ne doit pas faire choix des ordres du supérieur, mais (bien) obéir avec crainte ; car même Pierre a été ceint par le commandement ; et, si tu es fautif envers le supérieur, rien n’est possible avec lui, car tu perds ton âme. Tantôt tu te plains, tantôt tu blasphèmes, tantôt tu luttes, tantôt près des autres tu médis ; l’amour et l’obéissance, tu les enlèves (du cœur) des frères, à tous tu enseignes l’impiété. D’un tel (homme), l’alliance est déjà (titre de) condamnation.

86. Sans savoir, sans discernement, un supérieur en (voulant) guérir, blesse, et, en voulant redresser, brise. Au lieu d’amour, il montre haine, et au lieu de haine, amour. Et, en perturbant (ainsi) les frères, il les laisse sans mérite (aucun).