Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/222

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87. Celui qui est la colonne (principale) et en lui constitue tout l’édifice, s’il est renversé, (entraîne et) met tout en bas ; de même aussi le supérieur, si, selon les volontés de Dieu, il ne conduit point toute la réunion des frères, il la livre à Satan, et, au lieu d’une (sage) direction, de perdition il devient cause. Grand déchirement, inguérissables maux est une telle direction ; car les hommes à l’exemple regardent plus qu’à la vérité.

88. Celui qui scandalise un (seul) d’entre les petits n’est pas digne du tombeau ; or, celui qui pour beaucoup est cause de perdition, que dis-tu de lui ? N’a-t-il pas été coopérateur de Satan, et, avec lui, il doit être tourmenté dans la géhenne.

89. Le supérieur spirituel est un feu divin, il brûle, (consume) le mal corrupteur, dessèche l’humidité (impure des cœurs), et par la règle religieuse éprouve comme l’or dans le fourneau, et dans un (état de) sanctification, sans souillure offre les frères à Dieu, et lui-même (supérieur) * selon le fidèle serviteur, règne sur dix villes.

90. Un supérieur avare, ce qui est (même chose qu’) idolâtre, est un chef de brigands ; les brigands sont nombreux dans le monde, et ils ne sont pas tous assassins ; mais lui (supérieur avare) tous les jours commet assassinat. Le corps, non-seulement il l’assassine, comme (ferait) un voleur, mais de Satan il se fait coopérateur, et perd l’âme qui lui a été confiée. Tout le mal, facilement il l’exécute, et jamais le bien.