Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ses yeux, ou pour montrer son talent ; mais (si), prenant (cette image) pour objet de culte, il l’adore comme Dieu, (cet homme) fait acte de méchanceté.

Ainsi, dans la disposition de certaines choses, l’intention de l’ouvrier fait le mal ; comme le fer, tantôt au bien est employé, et tantôt au mal ; car, si un homme le fait pieu, faux, serpe, à de bonnes choses le fer a été employé ; mais si un homme le fait glaive, lance, javelot ou autre arme, qui soit nuisible à l’humanité, (cet homme) fait une œuvre de méchanceté. La cause du mal est donc l’ouvrier, et non pas le fer.

11. Or, les hommes, disent (les païens), auront-ils d’eux-mêmes ces mouvements, ou (ces mouvements) leur viennent-ils de Dieu ? ou y aurait-il quelque autre (être) qui les provoquât dans les hommes ?

Que de Dieu émanent ces effets dans les hommes, cela ne paraît pas convenable à dire. Mais avoir le libre arbitre fut le propre du premier homme créé par Dieu, et de lui (premier homme) ses successeurs l’ont hérité. Or, l’homme, ayant reçu le libre arbitre, à qui il veut se soumet ; ce qui est une grande faveur octroyée à l’homme par Dieu ; car toute autre (créature) est forcément soumise aux ordres divins. Si tu parles des cieux, ils demeurent fixes et ne remuent pas de la place à eux assignée ; si du soleil tu veux parler, il accomplit le mouvement à lui imprimé, et ne peut s’écarter de sa