Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/4

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nien ; ce serait assurément un curieux et intéressant parallèle, que nous entreprendrons peut-être plus tard, que nous étendrons même, en comparant les ouvrages de Tertullien, d’Origène, et autres docteurs de l’Église avec l’ouvrage d’Eznig. Nous espérons aussi comparer Eznig avec les auteurs grecs, persans, indous, et tirer de cette comparaison la preuve que l’ouvrage d’Eznig est extrêmement précieux pour la connaissance encore si confuse du pyrisme et des anciens cultes. Mais contentons-nous aujourd’hui de citer, en le traduisant, l’article Eznig, dans le Quadro della Storia letteraria di Armenia (pages 22, 23), par feu monseigneur de Somal, archevêque de Siounik, abbé général des moines arméniens méchitaristes de Saint-Lazare :

« Eznig, surnommé Corhpatzi ou de Corhp, nom de sa patrie, fut un des disciples les plus distingués du patriarche Isaac ; il était profondément versé dans les langues arménienne, grecque, syriaque et persane. Revenu d’un long voyage qu’il avait entrepris en Mésopotamie et à Constantinople, dans l’intention de traduire les saints Pères ; il fit, en effet, plusieurs traductions, et composa l’ouvrage suivant : Réfutation des différentes sectes. Cet ouvrage est divisé en quatre livres : le premier contre les païens, le second contre les Perses pyristes ou ignicoles, le troisième contre les philosophes grecs, le quatrième contre les marcionites et les manichéens[1]. Dans ces livres, l’auteur

  1. On pensera sans doute qu’Eznig est fort modéré dans ses expres-