Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/5

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traite heureusement, avec toute la rigueur théologique, les points les plus difficiles et les plus délicats sur la prescience de Dieu, et sur le libre arbitre de l’homme. On trouve aussi dans le cours de cet ouvrage plusieurs notions mythologiques très-utiles pour bien entendre l’antiquité de la Perse, et en même temps très-agréables. L’ouvrage d’Eznig fut imprimé à Smyrne en 1762, et à Venise en 1826, avec plus de correction et d’exactitude. Un recueil de préceptes moraux est joint aux deux éditions. Quant au style et à l’érudition de cet ouvrage, l’auteur est rangé parmi les classiques les plus célèbres de la littérature arménienne. »


Ainsi, nous croyons que la connaissance d’Eznig doit être utile et agréable à un grand nombre de lecteurs : — aux membres du clergé, aux orateurs chrétiens, dont il n’augmentera pas sans doute les lumières, mais à qui il fournira des images neuves et brillantes qui viendront animer, rajeunir l’éloquence de la chaire ; — aux penseurs profonds qui admireront, dans le philosophe arménien, une suite de raisonnements judicieux, sévères, et enchaînés selon toutes les règles de la logique ; — aux

    sions en parlant de Marcion, si l’on se rappelle le portrait qu’en fait Tertullien. « Rien, dit-il, n’est si horrible pour la Kolkhide que d’avoir donné naissance à Marcion, qui est plus sombre qu’un Scythe, plus versatile qu’un Sarmate, plus inhumain qu’un Massagèhte, plus audacieux qu’une amazone, plus obscur qu’un nuage, plus froid que l’hiver, plus fragile que la glace, plus trompeur qu’un Istriote, plus escarpé que le Caucase. »