Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/41

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Donc, le commencement des maux est la jalousie, disons-nous, jalousie conçue surtout à cause des grands honneurs accordés à l’homme, et les maux proviennent de sa désobéissance ; car Dieu honora ainsi l’homme magnifiquement, et (l’homme) se révoltant, rejeta les ordres de Dieu ; d’où (il suit que) tout le mal qui arrive n’est pas mal par nature, nous le savons, mais, parce que sans la volonté de Dieu se font certaines choses, elles deviennent mal.

De plus, comme Satan provenait de Dieu, il savait que, si quelqu’un n’obéit pas à Dieu, c’est mal, et non pas bien ; car c’eût été une créature privée de sens par Dieu, s’il n’eût pas su que, ce qui selon la volonté de Dieu se fait, est bien, et que ce qui hors de sa volonté arrive, est mal ; et, pour cela, justement Dieu tourmente (Satan), parce que (Satan) connaît le bien et ne le fait pas. Il est instruit du mal et ne le fuit pas. Dieu ne l’a constitué ni mauvais, ni malfaisant, ni tentateur, lors même que, par son moyen, il purifie les justes éprouvés (par la tentation). (Satan) ne s’est donc pas trouvé mauvais de lui-même, ni être incréé et opposé à Dieu ; mais, fait intelligent par Dieu, pourvu (des moyens) de savoir qu’il est mal de résister à l’ordre de Dieu ; et son action de se porter à ce qu’il savait être mal, nous l’appelons révolte, impudence, non pas que cette impudence soit à l’état de personne et comme un être précédemment trouvé, venu à la connaissance de Satan ; mais ce