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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/47

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succombe et meurt ; il est terrassé par l’effet de notre passion pour le bien, et livré à une défaite (complète).

15. Or, après acquiescement atout cela, les insensés, ils mettent en avant la même chose. Par nature sont les maux, disent-ils, et non produits de la volonté.

Nous disons : Si par nature sont (les maux), pourquoi des lois sont-elles établies par les rois, des rigueurs par les princes, des punitions par les juges ? N’est-ce pas pour extirper les maux ? De plus, si par nature sont les maux, le législateur ne doit point porter de lois, ni le prince lancer des peines sur le malfaiteur. Pourquoi punirait-on celui-là qui, non par volonté est méchant, lui qu’il faudrait prendre en pitié, et non pas lancer sur lui des peines (sévères) ?

Ainsi donc, si cet homme se débauche avec une femme, il ne doit pas être inculpé ; car (ce n’est) pas par volonté, comme ils disent, (qu’il) a été porté au mal, mais (il y) a été forcé par nature. Si son fils, prenant un glaive, fond sur lui, qu’il ne soit pas inculpé ; car, non par volonté, il marche ; mais le mal le porte à cela. Si un homme par un voisin et un ami est injurié, qu’il ne l’injurie pas à son tour, mais que même il ait encore plus pitié de lui ; car (ce n’est) pas lui (le voisin, l’ami) qui l’insulte, mais (c’est) le mal qui pousse tyranniquement (l’insulteur). De même, quand une fille méprisera sa mère, une belle-fille son beau-père, une femme son