Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/48

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mari, un esclave son maître, et un frère son frère, qu’ils ne portent rien de fâcheux dans l’esprit de ceux qui ont été méprisés, mais que ceux-ci (au contraire), aient pitié de ces gens-là, comme (de gens) tyrannisés par le mal.

Or, si nous voyons que le roi tire vengeance de ses lois (violées) et par cette vengeance (justement tirée) arrête le dommage, le juge enchaîne plus ou moins fortement le voleur et le bandit pour lui enlever les moyens de nuire ; un père, condamnant à mort son fils pervers, le livre aux juges ; tous les autres (hommes) tirent vengeance des insultes (qu’ils éprouvent) soit par eux-mêmes, soit par les princes ; il est évident que les maux qui se commettent sont nés de la volonté et non pas naturels ; mais allons, cet homme plongé dans la concupiscence lie-le fortement et frappe-le rudement, vois s’il se trouve encore en lui (le moindre) souvenir de sa concupiscence ; et vraiment, ce n’est pas en vain qu’a été dite cette parole du sage : * Que l’esclave qui n’entend pas par l’oreille, on lui fait entendre par l’échine.

De plus, d’autre part, nous pouvons comprendre que la nature de l’homme est désireuse du bien et non des maux ; car le fornicateur qui commet la fornication, tandis qu’il est encore même en acte de fornication, si quelqu’un l’appelle fornicateur, il se fâche. La putain, qui se prostitue publiquement, n’aime pas à entendre le nom de prostitution. De même aussi le voleur et le brigand, et même les