Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/52

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la graisse du lion, de l’ours et autres animaux successivement ; il est évident que par le créateur du bien (ces créatures) ont été faites, par cela même que l’on trouve en elles quelque chose d’utile ; car une bête qui est (créature) mauvaise, tout en elle est nuisible, et la peau et la chair. Mais nous nous revêtons de leur peau, et elle ne nous fait point de mal, et même si quelqu’un prenait leur chair, même leur cœur et le mangeait, cela ne lui ferait point de mal, comme du sanglier, qui est la plus féroce de toutes les bêtes féroces, on mange la chair et elle ne fait point de mal ; de même aussi, si quelqu’un mangeait leur chair (celle des bêtes féroces), elle ne lui ferait point de mal.

Dans le gros bétail, qu’ils disent fait par le bon créateur, il se trouve quelque chose de nuisible. Manger de la chair de taureau est une nourriture du corps, mais si quelqu’un boit du sang (de taureau), il est perdu. De même aussi dans les plantes, il en est qui, prises isolément, sont mortifères, et (qui), mêlées avec d’autres plantes, deviennent un remède pour différentes douleurs. La mandragore, si quelqu’un en mange seulement quelque peu, est meurtrière, et, mêlée avec d’autres racines, elle est somnifère pour les personnes privées de sommeil. Et le mil, si dans un temps de grande chaleur quelqu’un en mange, comme il est rafraîchissant, il dissipe la grande chaleur de l’estomac, et si, par un temps frais, quelqu’un en mange, il fait mal. Et l’eau extraite (du mil) non mélangée, si quelqu’un