Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/53

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en boit, c’est un homme mort. Et le sperme, délayé dans l’eau, si quelqu’un en boit, il le retire de la concupiscence. Et le chanvre est un arbuste dont la semence est un remède qui sert encore à arrêter la concupiscence. Et la ciguë qui, prise seule dans un temps fixe, est mortifère, (c’est aussi) par elle que les médecins ont imaginé de détruire les fièvres invétérées. Et la titinaille est une espèce qui seule est meurtrière ; mêlée avec une autre drogue, elle est un remède contre la bile et préserve de la mort.

Donc, pour n’avoir pas regardé avec droiture (et attention) ces choses incohérentes, ils ont imaginé qu’il y avait quelque chose de mal par nature. Mais Dieu, avec tant de sagesse, a fait l’homme (de sorte) qu’il puisse profiter même de ces drogues ; (que même dans celles) qui sont réputées nuisibles, il puisse encore, par (certains) moyens, trouver utilité, (comme) pour reprendre la conduite des insensés, (en leur prouvant) qu’il n’est rien qui soit mal par nature.

16. Mais, quoique ces gens-là ne croient point aux lois divines, ne privons pas nos amis d’une réponse directe.

Tant de mal n’existait pas par nature dans les bêtes féroces, avant que Dieu, ayant amené ces nouvelles créatures au nouvel homme créé, lui eût enjoint de leur imposer des noms ; et, si ces créatures ne s’étaient pas approchées (de l’homme), comment leur eût-il assigné un nom à chacune selon leurs espèces ? Donc, si ces bêtes s’approchèrent et eurent