Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/54

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familiarité avec l’homme, il est évident qu’elles n’étaient ni mauvaises, ni malfaisantes pour l’homme. Mais après sa transgression des ordres de Dieu, (à l’homme) furent données ces bêtes terrifiantes pour arrêter l’orgueil de cet être terrestre qui a été fait de terre et devait retourner en terre.

Ce premier état d’innocuité des bêtes à l’égard de l’homme (est un fait dont) témoignent leur apprivoisement, leur familiarité actuels ; car un (homme) élève le petit d’un loup, et (le louveteau), comme les petits d’un chien, avec familiarité s’attache (à cet homme). Un autre (homme) ayant élevé le petit d’un lion, il l’habitue aux embrassements et aux caresses, au point d’étreindre son nourrisson, et si quelqu’un approche, (l’animal), n’oubliant pas les mœurs de sa férocité, fond sur lui ; (le maître), grondant alors l’animal comme (il gronderait) un chien, abat son indomptable férocité. Un autre (homme), ayant élevé le petit d’un ours, lui apprend à danser, et, le formant aux manières des hommes, détruit ses mœurs féroces. Quelque autre personne ayant attrapé des singes sauvages, les dresse en farceurs, en faiseurs de grimaces, et de toutes sortes de mauvais tours. D’autres, ayant pris des basilics aux formes féminines, par des enchantements les amènent à être en familiarité avec l’homme, détruisant ainsi leur venin meurtrier.

Or, si mauvaises par nature étaient les bêtes féroces, il ne serait pas possible à ces êtres nuisibles,