Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/59

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

corps plein de vie, si le premier homme n’avait pas rejeté l’ordre de Dieu.

19. Mais Dieu n’est pas cause de la mort, (c’est ce dont) témoigne le sage par excellence, qui dit que : * Dieu n’a pas fait la mort, et ne se réjouit pas de la perte des hommes ; mais Dieu a établi l’homme dans l’indestructibilité de l’image de son éternité, et, par jalousie du tentateur, la mort est entrée dans le monde ; puis (Dieu) dit lui-même : * J’ai dit que vous étiez des dieux, et tous fils du Très-Haut ; c’est-à-dire que je vous ai faits immortels, si vous demeuriez (fidèles) à mon commandement ; mais, puisque vous n’êtes point restés (fidèles) à mon commandement, comme hommes vous mourez, comme un des princes vous tombez. Moi, je ne voulais point votre mort, ni (vous faire) tomber avec le mauvais prince (votre) conseiller.

Mais enfin, disent-ils, (Dieu) les a-t-il mis (Satan et l’homme) en conflit l’un avec l’autre ?

Par là ils veulent annihiler le libre arbitre de Satan et de l’homme ; car Dieu qui, sans jalousie, les a faits indépendants, ne voulait pas que, comme les brutes, ils fussent conduits par la nécessité, et puis leur indépendance dès lors n’aurait plus été indépendance.

Mais Dieu, quoiqu’il eût la puissance de voir les démarches de ses créatures, ne les excita pas à tomber l’une sur l’autre. Quand il vit Satan enflammé de jalousie, il laissa cet être indépendant lutter avec un être indépendant ; car (Dieu) savait