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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/60

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que l’indépendance (ou libre arbitre) de celui-ci n’est pas plus faible que (l’indépendance) de celui-là. Celui-là n’a pas la prescience, et celui-ci n’a pas la prescience ; celui-là n’est pas (d’une force) tyrannique, et celui-ci sans pouvoir. Comme (Satan) n’était pas (d’une force) tyrannique (ou irrésistible), de là il est évident que, s’étant approché de la femme avec tromperie, il la questionna et ne l’effraya pas par la violence ; et comme il n’avait pas la prescience, il dit : * Qu’est-ce que t’a dit Dieu ? afin d’apprendre d’elle les circonstances.

Puis encore, d’après les épreuves de Job, on peut apprendre que Satan n’a ni force tyrannique ni prescience ; car s’il était d’une (force) tyrannique, de Dieu il ne chercherait pas, il ne prendrait pas secours, et puis il pousserait (ses victimes) aux tentations ; et, s’il avait la prescience, il ne viendrait pas tenter, car il saurait que, quand il ne peut vaincre, il doit être (couvert) de honte.

De plus, d’après les tentations même du Seigneur, on doit comprendre que (Satan) n’a pas la prescience, par cela même qu’il disait : * Si tu es Fils de Dieu, il montrait ainsi que, quoiqu’il eût appris des prophètes que le Fils de Dieu devait venir, il ne savait pas le temps de sa venue. S’il eût su que justement le Fils de Dieu était celui-là qui lui paraissait comme un (être) humain, il ne l’eût pas tenté et n’eût point été couvert de honte, lui Satan, qui, quoique d’après les miracles divins il comprît la ve-