Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/73

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sait à l’homme favorisé ; et, en se montrant ainsi à ses serviteurs, (Dieu) manifestait l’amour qu’il avait pour l’homme.

Tout ceci a été dit pour montrer que tout ce qui paraît est corporel, et tout ce qui ne paraît point est incorporel ; et des êtres corporels, il en est qui sont lourds de corps ; il en est qui sont des corps minces (et légers) ; comme dit l’apôtre que : * Autres sont les corps des êtres célestes, et autres (sont) les corps des êtres terrestres ; terrestres, c’est-à-dire des hommes et des brutes, des oiseaux et des reptiles ; et des êtres célestes, (c’est-à-dire) du soleil et de la lune, et des astres ; et puis il parle (de ces êtres), et non des anges, ramenant sur eux le discours (de l’Apôtre) : * Autre est la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune.

En même temps, il est aussi dit que : tout ce qui, des êtres sensibles, est palpé, examiné, senti, tout cela est corporel ; et tout ce qui, parmi les êtres sensibles, n’est pas senti, est incorporel. Délié est l’élément de la lumière ; mais comme par l’œil il est examiné, il est corporel. Délié est l’élément de l’air ; mais, comme par le froid il se fait sentir au corps, il est corporel. Délié est l’élément du feu ; mais, comme par la chaleur il se fait sentir au corps, il est corporel ; de même aussi l’élément de l’eau, qui est plus subtil que ce qui est lourd, et plus lourd que ce qui est léger.

24. Or, comme incorporels sont les anges et les démons ; pour cela même, il n’est point pour