Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/88

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par les mœurs seulement sont séparés les uns des autres (les Perses et les Manichéens).

3. Or, laissant ceux-là, nous demanderons à ceux-ci : Zérouan, qu’ils disent antérieur à tout, était-il (un être) parfait ou imparfait ? S’ils disent qu’il était parfait, qu’ils écoutent ceci : S’il était parfait, avait-il donc besoin de demander à quelqu’un un fils, qui vienne et fasse les cieux et la terre ? car s’il était parfait, il était lui-même capable de faire les cieux et la terre ; puis, s’il était imparfait, il est évident qu’il était quelqu’un au-dessus de lui, qui pouvait remplir (le vide de) son imperfection ; et, s’il était quelqu’un au-dessus de lui, il fallait à ce quelqu’un faire les cieux et la terre, et tout ce qui s’y trouve, pour montrer sa bienfaisance et sa puissance, et non pas accorder à Zérouan un fils qui fasse les cieux et la terre, et tout ce qui s’y trouve.

Mais, disent-ils, à la gloire il faisait sacrifice.

Nous demanderons : la gloire, de qui lui était-elle advenue ? puisqu’il était éternel, il était glorifié. Si par quelqu’un lui était donnée la gloire, il faut penser qu’il était quelqu’un au-dessus de lui, plus puissant et plus glorieux, d’où lui est arrivée la gloire. Puis, s’il n’y avait personne au-dessus de lui, il était en vain de faire des sacrifices millénaires ; car la gloire n’est pas à l’état de personne ; mais, d’après le bonheur d’un individu, on dit gloire, comme, d’après l’infortune d’un individu, on dit adversité ; et ces deux (états) sont produits