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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/89

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d’accidents, et non constitutions de personnes.

Autre (chose) encore ; car si le soleil et la lune n’étaient pas encore produits, (ces astres) par qui les heures, et les jours, et les mois, et les années sont réglés, (ce compte de) mille ans, d’où paraissait-il ? car il n’y avait pas dans l’espace d’astres qui réglassent le nombre des jours, et des mois, et des années ; mais il est évident que pleines de sottise sont ces balivernes.

Puis encore, si les cieux et la terre et ce qui s’y trouve n’était pas, où (donc Zérouan) faisait-il sacrifice ? ou, avec quoi ? Quand la terre n’était pas, ni les plantes qui (viennent) d’elle, d’où trouvait-il (à tirer) des baguettes à avoir en main, ou que sacrifiait-il donc, puisque les brutes n’étaient pas encore formées ? Et ce qui est plus stupide que tout (le reste), mille ans, disent-ils, il fit sacrifice, et, après mille ans, il douta et dit : * M’adviendra-t-il Ormizt, ou n’adviendra-t-il pas, et travaillerai-je en vain ? et par là, (Zérouan) montre que Zérouan était impuissant, besoigneux et sans connaissance. La cause des maux, c’est lui-même et non pas Arhmèn ; car si lui (Zérouan) n’avait pas douté, comme ils disent, Arhmèn ne serait pas advenu, (Arhmèn) qu’ils proclament créateur des maux ; mais il douta, ce qui est incroyable et plein de confusion.

Car jamais d’une seule (et même) source deux flux ne sortent, l’un doux et l’autre amer ; ni d’un seul et même arbre deux fruits, l’un suave