Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/95

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sont pas choses certaines qui sont racontées par eux, mais fables et sottises ?

Et encore une autre chose qui est plus incroyable que tout, (c’est) que l’un (des fils), d’après un sacrifice de mille ans, était à peine produit, l’autre aussitôt d’après le doute advint ; et, si d’après ce doute advint le fils Arhmèn, (Zérouan) ne devait pas l’appeler son fils ; car s’il était son fils, il était semblable à lui, ou bon, si (son père Zérouan) était bon, ou mauvais, s’il était mauvais. Est-ce qu’aussi leur père Zérouan était bon et mauvais, et de la bonne veine lui advint le bon fils, et de la mauvaise artère (naquit) le mauvais (fils) ? S’il n’en était pas ainsi, (Zérouan) n’appellerait pas le méchant son fils et ne lui donnerait pas le royaume. Mais, si (Zérouan) était lui-même bon, il anéantirait le méchant, et au bon donnerait le royaume ; par là il deviendrait lui-même (digne d’un) nom illustre, et ne rendrait pas son bon fils Ormizt toujours contristé. Mais de tout cela il est évident que jamais il n’y eut de Zérouan père des dieux, et donateur de royaumes.

5. Ils disent encore : Les baguettes que (Zérouan) avait en main, il les donna à son fils Ormizt, et dit : Jusqu’à présent pour toi j’ai fait des sacrifices, dorénavant tu en feras pour moi.

Or, si (Zérouan) faisait des sacrifices pour lui (Ormizt), afin qu’à lui (Zérouan) il lui advînt un fils ; Ormizt au sujet de qui faisait-il des sacrifices pour Zérouan ? Est-ce que quelque soupçon était venu de quelque part (à Zérouan), et que, à cause de cela,