LA MORT DES ŒILLETS
Au souvenir de Florentin Loriot.
L’imperceptible rumeur
D’une vie ardente exhale
Son désir paradoxal
En ces œillets qui en meurent.
Fin divine, qui dénoue
Deux odorantes paroles :
Une âme qui prend son vol,
Des fleurs qui brûlent pour nous.
Regarde mourir l’encens
Goutte à goutte au bord du verre,
Et rougir un peu la chair
Au bord de ses confidences.
De trahisons, d’amour vraie,
De princesse dans sa tour,
Ou de petite pastoure,
La fleur emporte un secret.
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