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À UNE BELLE MUSE

Qui de Rome m’envoie
Une branche de laurier


Elle cueille à pleines mains
Tant de lauriers qu’elle en donne !
Elle a pris aux champs romains
Ce rameau pour ma couronne.

Mais quels lemnisques noueront
En cercle ces feuilles vaines,
Si les refuse à mon front
La fierté des Sœurs Neuvaines ?

Las ! quand j’aligne au cordeau
Des sonnets ? Non, mais des chiffres,
Au bois tombe sur le dos
La Nymphe, et sautent les fifres.

J’en ris en pleurs. Floréal
Met, par vos mains consolantes,
Cette feuille sur mon mal
Pour me guérir par les plantes.