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Page:Féret - L’Arc d’Ulysse, 1919.djvu/55

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MEILLEUR AVIS

À Mario Mazzolani


Dans ta jeune servante admire le contraste
Des beaux flancs faits pour la luxure et des yeux chastes,

Et ce balancement sensuel des vaisseaux
Que leur château-d’-arrière assied bien sur les eaux.

Je veux que la pudeur redresse un col farouche,
Mais qu’un doux poids de chair s’incline vers ma bouche.

Si près d’un jeune corps comment peux-tu dormir,
Ces chaudes nuits de juin, sans le faire gémir ?

Sans t’en aller surprendre au lit tiède de baumes
Sa bouchette qui baise en rêvant un fantôme,

Et peut-être te nomme en un parc enchanté ?
L’ombre ardente palpite à ses seins de clarté.